Minami Alps
Le week-end dernier fut sportif : rando de trois jours dans les Alpes du Sud (celles du Japon...ils ont un peu copié !).
Départ samedi matin de bonne heure de Tokyo pour arriver 7 heures après au départ de la randonnée dans un lieu-dit nommé Kitazawa-toge. On a l’impression de participer à une manif pour la gratuité des appareils auditifs : moyenne d’age = 80 ans ! La plupart reste dans le village la première nuit, nous, en tant que vaillants jeunes en pleine forme, nous commençons la grimpette pour le Senjodake à un peu plus de 3000m. Objectif : arriver avant le coucher du soleil. Objectif tout juste atteint, quand on arrive au sommet, le soleil se couche sur la mer de nuage, il commence à faire bien froid et on est bien content de retrouver une autre colonie de vieux dans le chalet chauffé en contrebas du Mont ! Un petit cup ramen et au dodo ! A 3 heures du mat, départ d’un premier groupe (sympa la rando de nuit) et à 5 heures du mat, départ du deuxième et dernier groupe de vieux…nous serons les derniers à partir !
Là le gars du refuge me saute dessus à 5h du mat pour me demander où on va. Après lui avoir répondu, il me dit que c’est bloqué par des rochers ou des arbres à cause du Typhon (!??), il court partout paniqué car il croit que je ne comprends pas quand il croise ses deux bras et en faisant non de la tête. Avec Julie ça va mieux, il semble que ca soit jouable finalement. Le gars est un peu un excité-securité, on l’avait déja eu la veille au tel pour réserver le refuge, il était tout paniqué parce qu’on allait arriver seulement à 18h (les horaires japs en rando, c’est réveil entre 4 et 5h, rando puis arrivée au refuge entre 13h et 15h max, puis ça fume des clopes, boit des sakes et des bières ou fait la sieste, mange vers 17h et à 18-19h tout le monde dort (ils mettent 3sec. pour s’endormir))
Deuxième jour bien costaud…trop costaud même ! Première partie sympa sur les crêtes mais pas si facile que ça, avec passages vertigineux et des montées-descentes qui cassent bien les jambes... au bout de 2 heures de marche je sens déjà la fatigue ! Et dire qu’il est indiqué 10 heures sur la carte pour rejoindre le prochain refuge ! La journée était en effet loin d’être terminée : long passage dans la forêt à escalader les arbres tombés lors du dernier typhon, redescente à 2300m d’altitude avant l’ascension du Mibu-dake (2999m) puis du Ai-no-dake (3189m). Puis descente jusqu’au refuge dans lequel on arrive juste avant qu’il pleuve des sceaux d’eau ! Je suis complètement épuisée…
C’est vrai qu’il fallait pas mal s’arracher sur ce coup la :) Quand je pense que nous devions faire cette rando l’an dernier début Novembre avec Olivier (l’autre), cela aurait été très hard (voir problématique pour Julie je crois.. :) avec la neige et le froid au dessus de 2500m-3000m. Le passage sur la crête dans les bois est interminable et ce deuxième jour doit faire pas loin de 25km de montée-descente. On a mis quasiment 9h sans trop s’arrêter.
A l’intérieur du refuge, d’autres petits vieux dorment en attendant le repas du soir (il est 15h). Repas typique : bol de riz, soupe miso, petits légumes, algues et racines au vinaigre…c’est vraiment pas très bon mais le gardien a de la chance : on crève la dalle ! Et cette fois-ci, on suit la cadence des petits vieux : au lit à 18h ! Il pleuvra toute la nuit. A 5h notre gardien place sa lampe à huile au milieu de la pièce et annonce le petit dèj. La vue de l’œuf cru brassé dans le bol de riz ne m’inspire pas des masses ! Le gardien a du lire dans mes pensées (ou plutôt voir mon désarroi sur mon visage) car il a apporté un panier des croissants grillés ! Incroyable ! La deuxième bonne nouvelle c’est qu’il ne pleut plus ! Et la troisième bonne nouvelle c’est que l’on voit le majestueux Fuji-san. En grande partie grâce à lui, le début de la rando sur les crêtes vers le Notori-dake (3026m) fut magnifique. Ensuite on a du s’enfouir sous la mer de nuages et entamer la grosse descente (5h… longue descente oui aussi hehe :) dans la forêt…là c’était de nouveau pas facile, facile…j’ai bien fait ma fille, à râler tous les deux pas…non mais c’est vrai les descentes ça tue les jambes ! Heureusement il y avait des passages un peu plus marrant avec des traversées de rivière sur les bouts de bois bancals ou sur des ponts suspendus (Charlotte on a bien pensé à toi ;). Fin de la rando de façon classique : onsen pour se décrasser avant de reprendre le bus avec nos amis les vieux !
Julie a oublié de raconter la toute fin de son aventure : des courbatures avant même la fin de la rando et ¼ d’heure pour descendre le moindre escalier pendant 2 jours…
Départ samedi matin de bonne heure de Tokyo pour arriver 7 heures après au départ de la randonnée dans un lieu-dit nommé Kitazawa-toge. On a l’impression de participer à une manif pour la gratuité des appareils auditifs : moyenne d’age = 80 ans ! La plupart reste dans le village la première nuit, nous, en tant que vaillants jeunes en pleine forme, nous commençons la grimpette pour le Senjodake à un peu plus de 3000m. Objectif : arriver avant le coucher du soleil. Objectif tout juste atteint, quand on arrive au sommet, le soleil se couche sur la mer de nuage, il commence à faire bien froid et on est bien content de retrouver une autre colonie de vieux dans le chalet chauffé en contrebas du Mont ! Un petit cup ramen et au dodo ! A 3 heures du mat, départ d’un premier groupe (sympa la rando de nuit) et à 5 heures du mat, départ du deuxième et dernier groupe de vieux…nous serons les derniers à partir !
Là le gars du refuge me saute dessus à 5h du mat pour me demander où on va. Après lui avoir répondu, il me dit que c’est bloqué par des rochers ou des arbres à cause du Typhon (!??), il court partout paniqué car il croit que je ne comprends pas quand il croise ses deux bras et en faisant non de la tête. Avec Julie ça va mieux, il semble que ca soit jouable finalement. Le gars est un peu un excité-securité, on l’avait déja eu la veille au tel pour réserver le refuge, il était tout paniqué parce qu’on allait arriver seulement à 18h (les horaires japs en rando, c’est réveil entre 4 et 5h, rando puis arrivée au refuge entre 13h et 15h max, puis ça fume des clopes, boit des sakes et des bières ou fait la sieste, mange vers 17h et à 18-19h tout le monde dort (ils mettent 3sec. pour s’endormir))
Deuxième jour bien costaud…trop costaud même ! Première partie sympa sur les crêtes mais pas si facile que ça, avec passages vertigineux et des montées-descentes qui cassent bien les jambes... au bout de 2 heures de marche je sens déjà la fatigue ! Et dire qu’il est indiqué 10 heures sur la carte pour rejoindre le prochain refuge ! La journée était en effet loin d’être terminée : long passage dans la forêt à escalader les arbres tombés lors du dernier typhon, redescente à 2300m d’altitude avant l’ascension du Mibu-dake (2999m) puis du Ai-no-dake (3189m). Puis descente jusqu’au refuge dans lequel on arrive juste avant qu’il pleuve des sceaux d’eau ! Je suis complètement épuisée…
C’est vrai qu’il fallait pas mal s’arracher sur ce coup la :) Quand je pense que nous devions faire cette rando l’an dernier début Novembre avec Olivier (l’autre), cela aurait été très hard (voir problématique pour Julie je crois.. :) avec la neige et le froid au dessus de 2500m-3000m. Le passage sur la crête dans les bois est interminable et ce deuxième jour doit faire pas loin de 25km de montée-descente. On a mis quasiment 9h sans trop s’arrêter.
A l’intérieur du refuge, d’autres petits vieux dorment en attendant le repas du soir (il est 15h). Repas typique : bol de riz, soupe miso, petits légumes, algues et racines au vinaigre…c’est vraiment pas très bon mais le gardien a de la chance : on crève la dalle ! Et cette fois-ci, on suit la cadence des petits vieux : au lit à 18h ! Il pleuvra toute la nuit. A 5h notre gardien place sa lampe à huile au milieu de la pièce et annonce le petit dèj. La vue de l’œuf cru brassé dans le bol de riz ne m’inspire pas des masses ! Le gardien a du lire dans mes pensées (ou plutôt voir mon désarroi sur mon visage) car il a apporté un panier des croissants grillés ! Incroyable ! La deuxième bonne nouvelle c’est qu’il ne pleut plus ! Et la troisième bonne nouvelle c’est que l’on voit le majestueux Fuji-san. En grande partie grâce à lui, le début de la rando sur les crêtes vers le Notori-dake (3026m) fut magnifique. Ensuite on a du s’enfouir sous la mer de nuages et entamer la grosse descente (5h… longue descente oui aussi hehe :) dans la forêt…là c’était de nouveau pas facile, facile…j’ai bien fait ma fille, à râler tous les deux pas…non mais c’est vrai les descentes ça tue les jambes ! Heureusement il y avait des passages un peu plus marrant avec des traversées de rivière sur les bouts de bois bancals ou sur des ponts suspendus (Charlotte on a bien pensé à toi ;). Fin de la rando de façon classique : onsen pour se décrasser avant de reprendre le bus avec nos amis les vieux !
Julie a oublié de raconter la toute fin de son aventure : des courbatures avant même la fin de la rando et ¼ d’heure pour descendre le moindre escalier pendant 2 jours…